Le projet initial est la traque des innovations paysannes dans le monde du cacao. Les agriculteurs étant les mieux placés pour connaitre leurs problèmes, et sachant qu'ils sont très nombreux à innover et tester leurs propres solutions, le premier objectif du projet est "la traque des innovations paysannes" : une démarche désormais bien admise en sciences sociales mais encore peu appliquée dans le monde du cacao.
Nous repérons ces innovations paysannes autour de la cacaoculture, étudions leurs atouts et limites, leurs impacts en termes de revenus et d'emploi, les caractérisons sous forme de notes d'innovations, si possible sous forme de petits modèles. Nous transmettons les résultats de cette traque au Centre d'Innovations Vertes (CIV) de la GIZ qui décide si elle les sélectionne et si elle intervient pour en accélérer la diffusion.
Mais au fil du projet, un maillon manquant est apparu, de façon tout à fait instructive : une fois une fiche "d'innovation paysanne" rédigée, la question de la méthode pour accompagner cette innovation, en accélérer la diffusion, éventuellement apporter des éléments de co-construction avec les planteurs, reste entière. Comment "ancrer" telle innovation paysanne dans une intervention supposée accélérer le processus d'innovation, éventuellement intervenir sur l'innovation elle-même ? IL a donc été décidé de sélectionner 4 innovations et de travailler sur les méthodes de diffusion et de co-construction. La démarche s'applique aussi à 2 cas où l'innovation est « moins paysanne » au départ mais se teste à partir d'un diagnostic opéré lors de la traque.